Les énergies renouvelables : (plus que jamais) une évidence

23/10/2014

De quoi sera fait l’avenir énergétique de la Belgique ? Quel sort réserveront les décideurs européens aux réductions de gaz à effet de serre, aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique au prochain Conseil Européen de ces 23-24 octobre ?  Un triple objectif (contraignant au niveau national) pour 2030 sera garant de la poursuite de la transition énergétique.  

Aujourd’hui, plus que jamais, les énergies renouvelables contribuent à l’indépendance énergétique, à endiguer la hausse des prix sur le marché de l’énergie, à minimiser les risques et à relancer notre économie. Pour les fédérations belges des énergies renouvelables, EDORA, ODE et BOP, il s’agit d’une évidence.  

Car oui ! Les renouvelables, c’est aussi une solution socio-économique. Les fédérations EDORA, ODE et BOP ont souhaité objectiver ce débat. Une étude comparative a ainsi été réalisée par le bureau Ernst&Young. Elle compare les retombées socio-économiques de deux scénarios de production électrique en Belgique. Ces scénarios proviennent de l’étude « prospectives @2030 » du Bureau Fédéral du Plan. L’un couvre 24% de la consommation d’électricité à partir de renouvelable (part requise pour atteindre l’objectif belge en 2020), l’autre maintient la couverture à partir de renouvelable à 11% (maintien du parc renouvelable existant en 2013, sans capacité supplémentaire).

 

Les renouvelables = l’investissement le plus intelligent pour l’économie belge 

  • Avec les renouvelables, on crée beaucoup plus d’emplois :

9.200 personnes employées par an pour l’installation de nouvelles unités de production (scénario de 24% d’électricité renouvelable) contre environ 170 emplois par an dans le scénario de 11% d’électricité renouvelable. A cela s’ajoutent les emplois créés dans l’exploitation et la maintenance : 2.700 emplois par an dans le scénario « plus de renouvelables » contre 160 dans l’autre scénario.

 

  • Avec les renouvelables, on crée plus de richesses locales :

15 milliards d’euros de dépenses locales (en service, équipements,…), contre 1 milliard d’euros dans le scénario avec « moins de renouvelable ».

 

  • Avec les renouvelables, on importe moins :

13 milliards d’euros d’importations dans le scénario « plus de renouvelables » contre 18 milliards d’euros. Dans le scénario 24% de renouvelable, ce sont ainsi 5 milliards en moins qui sont dépensés à l’étranger.

 

A noter que l’étude Ernst&Young n’a quantifié qu’une partie des retombées positives des renouvelables dans l’économie belge. Leur contribution au PIB peut en outre être considérée sous l’angle de l’innovation et du savoir-faire belge, importants leviers à l’exportation. En 2013, rien qu’en offshore par exemple, les entreprises belges ont conclu pour plus de 400 millions d’euros de contrats à l’étranger.

 

Pour une vision énergétique globale sur le long terme

L’actualité énergétique nous rappelle combien il est primordial d’opter urgemment pour un bouquet énergétique équilibré, abordable et stable sur le long terme, dans lequel les renouvelables joueront un rôle prépondérant. L’enjeu : garantir notre sécurité d’approvisionnement en investissant aujourd’hui dans un système énergétique « sûr – durable – rentable », qui nous évitera des situations de crise, telles qu’on en connait aujourd’hui.

Le secteur renouvelable belge demande dès lors l’établissement d’une vision énergétique claire pour les 15 prochaines années en Belgique. Cette vision doit être coordonnée et portée par les autorités, à l’échelle européenne, fédérale, et régionale.  Elle doit permettre la poursuite de la transition énergétique notamment en fixant les objectifs renouvelables à l’horizon 2030 et en se donnant les moyens de les atteindre.