LETTRE OUVERTE – Transformer la crise de l’énergie en une opportunité d’accélérer la construction d’une capacité énergétique de 6 GW supplémentaires en mer du nord

30/08/2022

Pour la Belgique, la seule façon de sortir de la crise énergétique est de réaliser des économies d’énergie structurelles et de s’engager davantage dans les énergies renouvelables. Le soleil en été et le vent en hiver peuvent aider les citoyens et les entreprises à atteindre une plus grande autonomie énergétique et contribuer ainsi à la maîtrise structurelle des coûts énergétiques.

Pour le deuxième automne consécutif, notre pays est au cœur d’une crise énergétique qui menace la prospérité des entreprises et des citoyens. Contrairement à d’autres pays européens comme le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni, la Belgique ne dispose pas de sources d’énergie souterraines comme le gaz et le pétrole, mais de sources d’énergie aériennes et inépuisables, à savoir le soleil et le vent.

Le meilleur climat éolien de notre pays se trouve en mer du Nord. C’est pourquoi le gouvernement fédéral s’intéresse depuis 2000 à cette source d’énergie renouvelable et sûre. L’énergie éolienne en mer est une technologie respectueuse du climat, abordable, rapidement réalisable et sûre qui fonctionne avec une ressource gratuite et locale, le vent de la mer du Nord.

Depuis fin 2020, 7 % de la superficie maritime de la Belgique est utilisée pour produire de l’électricité verte, couvrant environ 10 % de la consommation électrique du pays sur une base annuelle.

Depuis quelques années, de nouvelles zones en mer du Nord sont prêtes à accueillir des capacités éoliennes offshore supplémentaires. Ainsi, la mer du Nord pourrait bientôt couvrir environ un quart de la consommation totale d’électricité de la Belgique.

De quoi a-t-on besoin pour construire les nouveaux parcs éoliens en mer ?

  1. Le gouvernement fédéral doit rapidement décider du cadre législatif des nouvelles zones offshore ;
  2. Les gouvernements flamand et wallon doivent décider sans plus attendre comment et où planifier le renforcement des réseaux terrestres à haute tension (Ventilus et Boucle du Hainaut) ;
  3. Le gestionnaire du réseau haute tension doit accélérer le raccordement au réseau ;

Si ces trois conditions sont réunies, le secteur belge de l’éolien en mer peut faire en sorte que les nouveaux parcs éoliens soient construits rapidement et efficacement, afin que davantage de vent de la mer du Nord soit converti en électricité 100 % belge.

C’est pourquoi nous demandons aux gouvernements fédéral, flamand et wallon, ainsi qu’au gestionnaire de réseau, de travailler avec des procédures accélérées ou d’urgence afin que les citoyens et les entreprises puissent rapidement compter sur cette énergie “made in Belgium”.

La crise énergétique doit être une opportunité pour l’accélération de la transition énergétique, notamment une accélération de l’éolien offshore en mer du Nord, et pour plus d’indépendance énergétique pour notre pays.

 

Signataires :

Développeurs de parcs éoliens offshore belges : C-Power, Norther, Otary, Parkwind
Membres de la BOP : Aspiravi Offshore, DEME, Elicio, Eneco, Eoly, Green Offshore, Meewind, Ocean Winds, Power at Sea, RWE, Socofe, SRIW, Z-kracht