Après plus d’un an d’incertitude concernant le climat d’investissement pour les parcs éoliens Mermaid, Northwester 2 et Seastar, le gouvernement fédéral a décidé ce 27 octobre 2017 de continuer à soutenir le développement des parcs éoliens en Mer du Nord.

Les trois parcs devraient être construits à un LCOE (Levelized Cost of Energy, c.-à-d. le coût actualisé de l’énergie) de 79 EUR/MWh. La période de soutien est fixée à 16 ans, mais pourrait éventuellement être prolongée d’un an en cas de mauvaises conditions de vent.

La Belgique suit donc la tendance internationale de réduction des coûts, et ceci dans le cadre juridique actuel des concessions domaniales. Grâce à l’évolution de la technologie, à la professionnalisation de la chaîne de valeur entière et à l’économie d’échelle par les volumes accrus, particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni, le coût moyen de l’énergie éolienne en mer a baissé l’année passée. Cette réduction des coûts se confirme également en Belgique ; une tendance positive pour le secteur comme pour le consommateur.

Afin de réaliser l’objectif en matière de climat et d’énergies renouvelables pour 2020, 2.300 MW d’énergie éolienne en mer sont indispensables. À l’heure actuelle, 877 MW d’énergie éolienne sont opérationnels en mer, ce qui correspond à la consommation en énergie annuelle de plus de 800.000 familles. 679 MW de capacités supplémentaires sont en construction et commenceront leur production dès l’année prochaine. Les trois prochains parcs, qui garantissent 716 MW, devraient être opérationnels d’ici 2020. Grâce à la décision du gouvernement fédéral, l’incertitude juridique autour de ces investissements est enfin terminée et les projets peuvent à nouveau se concentrer sur leur tâche principale : contribuer à l’économie à faible teneur en carbone de demain.

Parmi les différentes sources d’énergie renouvelable, l’énergie éolienne en mer est intéressante parce qu’il s’agit une production à grande échelle d’énergie écologique, sûre et propre. La capacité supplémentaire en mer est un apport indispensable à l’approvisionnement énergétique de notre pays, particulièrement en hiver. En effet, il y a une demande d’électricité plus grande en hiver, mais également une plus grande production d’énergie en Mer du Nord, car le vent souffle davantage et plus fort en hiver. Par ailleurs, l’électricité provenant des éoliennes en mer est « 100% made in Belgium » : elle contribue à l’indépendance énergétique de la Belgique.

L’industrie éolienne en mer donne également une bouffée d’oxygène à l’économie locale et belge : à terme, près de 16.000 emplois et 13 milliards d’euros de valeur ajoutée pourraient être créés. Le soutien public envers l’énergie éolienne en mer semble finalement très grand : selon les résultats d’un récent sondage, la grande majorité des Belges (83%) est favorable au développement de davantage d’énergie éolienne en mer afin d’atteindre l’objectif climatique.

Plus d’informations : Annemie Vermeylen – 0478 / 500 115