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13/05/2022

L’énergie éolienne offshore belge : pierre angulaire de l’accélération de la transition et de l’indépendance énergétique de la Belgique

La Belgian Offshore Platform invite le Premier ministre et les ministres de la Mer du Nord et de l’Énergie à une visite de travail sur l’éolien en mer.

Ostende – 13 mai 2022

Avec près de 3500 km² de zones marines belges (0,6 % de la mer du Nord), notre pays dispose d’une source d’énergie gratuite, sûre et respectueuse du climat pour accélérer la transition énergétique et gagner en indépendance énergétique. Depuis 2021, les parcs éoliens de la mer du Nord belge produisent environ un dixième de la demande annuelle d’électricité de la Belgique. Les centres de contrôle de cette grande centrale électrique offshore sont à plus de 80 % situés en Belgique. Les entreprises belges actives dans le secteur de l’éolien offshore jouent donc un rôle important dans le développement de l’éolien en mer dans leur propre pays, mais elle exportent également leur savoir-faire en Europe et dans le monde entier.

Les milliards investis dans ces parcs éoliens en mer permettent non seulement de produire une énergie respectueuse du climat et sans déchet, mais aussi de créer des avantages pour l’économie belge. Les entreprises maritimes établies ont pu développer leur expertise sur leur marché national grâce à la politique fédérale stimulante, mais des PME innovantes ont également pu se développer dans ce nouveau secteur des technologies propres. Cela a donné naissance à un secteur belge de l’éolien offshore florissant, qui est désormais actif dans le monde entier.

En outre, 50 % ou plus du capital des parcs éoliens provient d’entreprises belges. Les centres de contrôles de sept des huit parcs éoliens sont localisés en Belgique. Il s’agit donc d’une énergie “bien de chez nous”. Non seulement les investisseurs sont majoritairement belges, mais de nombreux fournisseurs sont également ancrés dans le paysage industriel belge. Lors de la construction et de la maintenance des parcs éoliens, les opérateurs peuvent compter sur le savoir-faire d’entreprises belges spécialisées. Cela se reflète également dans les chiffres : l’énergie éolienne en mer représente actuellement 14 000 emplois ; d’ici 2030, le potentiel d’emploi est estimé à 24 000 emplois.

Les parcs éoliens de la mer du Nord belge entretiennent une bonne coopération avec les centres d’expertise locaux, ainsi qu’avec les organisations de défense de l’environnement et de la nature. Par exemple, la BOP a signé une déclaration d’intention avec quatre ONG (Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace, Natuurpunt et WWF) qui part du principe que l’énergie éolienne et la protection de la nature peuvent aller de pair. Cette déclaration commune souligne, entre autres, l’importance d’une conception des parcs éoliens respectant la nature et d’un investissement dans la recherche scientifique et l’innovation, avec un maximum de possibilités de conservation de la nature.

Vers 8 GW d’énergie éolienne en mer

Les entreprises belges actives dans le domaine de l’éolien offshore sont prêtes à mettre à profit l’expérience qu’elles ont acquise pour construire de nouveaux parcs éoliens dans la zone Princesse Elisabeth, dans la partie occidentale de la mer du Nord belge. De nouveaux investissements sur le marché intérieur restent en effet essentiels pour renforcer l’avantage concurrentiel de cette industrie prometteuse et respectueuse du climat.

« Le gouvernement lancera bientôt un appel d’offres pour les zones dédiées à l’énergie éolienne en mer dans la zone Princesse Elisabeth », déclare Annemie VERMEYLEN, secrétaire générale de la BOP. « Ce nouvel investissement majeur est une occasion unique d’attirer les entreprises belges dans la révolution industrielle du « Green Deal » des prochaines décennies. Il est donc crucial qu’un système d’appel d’offres équilibré et équitable garantisse non seulement des coûts stables et des avantages potentiels pour le consommateur, mais génère également un rendement macroéconomique maximal de ces investissements pour la Belgique. Le système d’appel d’offres doit continuer à offrir des chances égales aux investisseurs et aux entreprises belges afin de renforcer encore l’adhésion citoyenne à la transition énergétique ».

BOP se joint donc à l’appel d’Agoria et des partenaires sociaux pour que les investissements publics aillent davantage aux entreprises et aux travailleurs belges. Les partenaires sociaux préconisent que l’utilisation stratégique des marchés publics fasse partie intégrante de la politique industrielle et économique de notre pays.

La procédure d’appel d’offres pour la première phase devrait débuter fin 2023. L’appel d’offres pour les deuxième et troisième phases sera quant à lui ouvert au deuxième trimestre 2024. La première production d’électricité verte est alors prévue pour 2028. La construction et la production des deux dernières phases sont prévues pour 2029.

« Accroître notre production d’énergie locale implique une énergie non seulement plus verte mais aussi moins chère. C’est la préoccupation du gouvernement fédéral, plus que jamais. Nous allons ainsi tripler l’énergie produite par les éoliennes en mer dans les années à venir. Notre mer du Nord a beau être petite, notre ambition est grande », a déclaré le Premier ministre Alexander DE CROO.

Vincent VAN QUICKENBORNE, vice-Premier ministre et ministre de la Mer du Nord : « La mer du Nord est en train de devenir le moteur de notre indépendance énergétique. Nous sommes déjà classés 6e au niveau mondial en termes de nombre d’éoliennes. Nous allons tripler cette capacité d’ici 2030. C’est pourquoi nous prévoyons des éoliennes plus puissantes et nous recherchons une nouvelle zone pour l’installation de celles-ci. Chaque foyer belge sera ainsi approvisionné en énergie verte provenant de notre mer du Nord. Mais cela ne s’arrête pas là. Nous voulons être le premier pays au monde à installer des panneaux solaires flottants entre les éoliennes en mer. Nous allons également investir massivement dans ce domaine au cours des prochaines années. La mer du Nord belge donne à notre pays le vent en poupe pour devenir indépendant du gaz russe. »

Tinne VAN DER STRAETEN, ministre de l’Énergie : « L’énergie est aujourd’hui utilisée comme une arme, et notre meilleure défense, ce sont les éoliennes belges en mer du Nord. Nous pouvons de plus en plus remplacer le pétrole et le gaz russes par le vent et le soleil belges et l’hydrogène vert. Grâce à la multiplication par trois de la capacité éolienne en mer, nous serons en mesure de fournir de l’électricité de la mer du Nord à chaque famille, d’atteindre une plus grande indépendance énergétique et des prix plus bas. La mer du Nord belge deviendra la plus grande centrale d’énergie renouvelable de notre pays. »