9 dirigeants européens s’engagent à collaborer pour transformer le potentiel éolien de la mer du Nord en une énergie sûre et respectueuse du climat

24/04/2023

Ostende, 24 avril 2023
« Comment transformer le mauvais temps en énergie climatiquement neutre ».

Neuf chefs d’État et de gouvernement et la présidente de la Commission européenne se réunissent aujourd’hui à Ostende pour prendre de nouveaux engagements concernant le développement de l’énergie éolienne offshore dans les mers du Nord. La coopération intergouvernementale en mer du Nord a débuté dès 2009 et est passée à la vitesse supérieure depuis le sommet de la déclaration d’Esbjerg de l’année dernière.
Aujourd’hui, la Belgique, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni signeront la déclaration d’Ostende.
Plus de 90 entreprises, représentant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie éolienne en mer et de l’hydrogène renouvelable en Europe, exposent dans une déclaration de l’industrie ce que les neuf gouvernements doivent faire maintenant pour accélérer la réalisation du potentiel d’énergie renouvelable offshore de la mer du Nord.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de la France, de l’Irlande, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas et du Royaume-Uni se réunissent aujourd’hui à Ostende pour prendre de nouveaux engagements en matière d’énergie renouvelable en mer du Nord. Ils sont rejoints par la présidente de la Commission européenne, les ministres de l’énergie de leurs pays respectifs et la commissaire européenne à l’énergie, ainsi que par plus de 100 directeurs généraux de toute la chaîne de valeur de l’éolien en mer. Il s’agit de loin du plus grand sommet politique jamais organisé sur l’énergie dans les mers du Nord. L’objectif est clair : utiliser les ressources renouvelables des mers du Nord pour instaurer une économie neutre sur le plan climatique (“net-zero (emissions) economy”) d’ici 2050.

Cela signifie plus d’électricité éolienne en mer par le biais d’une augmentation des objectifs nationaux en matière d’énergie éolienne offshore. Cela signifie également qu’il faut développer l’infrastructure d’énergie renouvelable offshore des mers du Nord pour le développement, le transport et le stockage de l’énergie renouvelable des mers du Nord : ports maritimes, développement de réseaux offshore et terrestres, interconnexions, canalisations d’hydrogène, stockage, etc.

La déclaration de l’industrie appelle à des investissements dans la chaîne de valeur européenne

Dans une déclaration de l’industrie, plus de 90 entreprises représentant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’éolien en mer et de l’hydrogène renouvelable en Europe se félicitent que les neuf gouvernements veuillent renforcer leurs ambitions en matière d’éolien en mer lors du sommet de la mer du Nord qui se tient aujourd’hui. La déclaration de l’industrie souligne le besoin urgent de renforcer les capacités de production d’énergie éolienne en Europe. Les signataires mettent l’accent sur le fait qu’une expansion de l’éolien offshore en mer du Nord, conformément aux ambitions du Green Deal européen, doit être « made in Europe ».

Les gouvernements des pays riverains de la mer du Nord comprennent que pour que cela devienne une réalité, de nouveaux investissements majeurs dans la capacité de production d’énergie éolienne et dans les infrastructures qui y sont liées sont nécessaires. Dans l’Union européenne, le Net Zero Industry Act (NZIA), récemment proposé, constitue une première étape importante. Au Royaume-Uni, le projet Powering Up Britain vise à assurer la sécurité énergétique, à favoriser les investissements et à réduire les émissions à zéro.

Aujourd’hui, l’Europe peut fabriquer des éoliennes offshore à hauteur de 7 GW par an. Pour respecter le plan d’expansion défini dans la déclaration d’Ostende, l’Europe doit produire 20 GW par an d’ici la seconde moitié de la décennie. Des goulets d’étranglement dans la fabrication des fondations, des câbles, des sous-stations et dans la disponibilité des navires d’installation, de service et autres navires éoliens offshore se profilent déjà à l’horizon. De même, si le Royaume-Uni veut atteindre son objectif de 50 GW en 2030, il doit accélérer considérablement le développement du réseau et l’investissement dans la chaîne d’approvisionnement.

L’expansion des parcs éoliens en mer doit être soutenue par des investissements dans les réseaux énergétiques et les ports. L’Europe doit doubler ses investissements annuels dans les réseaux et consacrer 9 milliards d’euros à la modernisation et à l’expansion de ses infrastructures portuaires d’ici à 2030.

La déclaration de l’industrie aborde également les mécanismes de financement, la conception des appels d’offres, la politique industrielle et la conception du marché de l’électricité. Tous ces éléments sont essentiels pour débloquer les investissements nécessaires à la réalisation des ambitions de l’Europe en matière d’énergie éolienne en mer. En 2022, aucun parc éolien en mer n’a fait l’objet d’une décision finale d’investissement. Des interventions non coordonnées sur le marché, des plafonnements des prix et des mesures nationales de récupération ont découragé les investissements. Les gouvernements doivent rétablir la confiance des investisseurs et permettre une combinaison de « Contracts-for-Difference », de « Power Purchase Agreements » et de « Merchant Projects » dans la conception de leur marché.

Mais les investissements ne suffisent pas à fabriquer des pales, à faire appareiller des navires ou à exploiter des parcs éoliens. Les gouvernements nationaux doivent avant tout soutenir la mise en place de la base de compétences nécessaire. La main-d’œuvre de l’éolien en mer en Europe doit passer de 80 000 personnes aujourd’hui à 250 000 personnes d’ici à 2030, ce qui crée un besoin urgent de programmes de formation et de requalification.

La Belgian Offshore Platform (BOP), qui représente le secteur de l’énergie éolienne en mer en Belgique, participe en tant que partenaire industriel clé au sommet de la mer du Nord à Ostende, aux côtés d’autres partenaires industriels belges.

« Aujourd’hui, la Belgique occupe la troisième place (après le Danemark et le Royaume-Uni) en termes de capacité éolienne offshore installée par habitant. L’industrie belge de l’éolien en mer est un ‘early mover’. Le premier parc éolien a commencé à produire de l’électricité en 2009. Aujourd’hui, entre 8 et 10 % de la demande totale d’électricité belge est produite dans la partie belge de la mer du Nord. Après quelques années d’immobilisme, le secteur belge de l’éolien en mer se félicite de la décision du gouvernement fédéral concernant le plan pour la prochaine génération de parcs éoliens en mer en Belgique. Cela contribuera à une sécurité d’approvisionnement en énergie plus respectueuse du climat pour les citoyens et les entreprises », déclare Annemie Vermeylen, secrétaire générale de la BOP.