Eolien offshore: crucial pour la sécurité d’approvisionnement en Belgique et l’indépendance énergétique

14/06/2014

BRUXELLES – MER DU NORD : L’arrêt prolongé des centrales nucléaires Doel 3 et Tihange 2 montre une fois de plus le besoin pour la Belgique de prévoir de nouvelles capacités de production. Dans son mémorandum la Belgian Offshore Platform lance un appel aux décideurs politiques flamands, belges et européens pour qu’ils agissent promptement afin de garantir une stabilité cruciale afin de permettre la réalisation des parcs éoliens en mer du Nord. L’énergie éolienne offshore est un des principaux atouts en matière d’indépendance énergétique et de sécurité d’approvisionnement. C’est également un moyen puissant dans la lutte contre le changement climatique, un moyen qui rend l’économie plus durable tout en créant davantage d’emploi.

D’ici à 2020, l’énergie éolienne offshore couvrira 10% des besoins totaux en électricité de la Belgique. Vu l’arrêt prolongé des 2 réacteurs nucléaire la production à grande échelle d’électricité en mer est indispensable dans le mix des énergies renouvelables. Dans les prochaines années, le secteur éolien belge offshore est amené à faire de gros investissements pour apporter une réponse aux défis écologiques et économiques déterminants pour notre avenir.

 

10 %

Avec 712 MW de puissance installée, le secteur éolien offshore belge garantit déjà aujourd’hui une part importante de la sécurité d’approvisionnement (3% de la consommation totale en électricité de la Belgique). Avec la réalisation de 5 parcs éoliens supplémentaires – Norther, Seastar, Rentel, Mermaid et Northwester II -, la puissance totale installée des éoliennes en mer du Nord sera portée à plus de 2200 MW. Ceci couvre non moins de 10% des besoins totaux en électricité de la Belgique, soit près de 50% des besoins en électricité des ménages belges.

 

Un marché vulnérable

Dans l’intérêt de l’économie belge, il est crucial que notre propre capacité de production soit développée et que la sécurité d’approvisionnement reste garantie. Avoir notre propre production d’électricité garantit en effet une politique stable en matière de prix (moindre dépendance des importations) et un climat d’investissement stable pour les entreprises belges.

 

Risque de black-out

Suite à l’arrêt prolongé de Doel3 et Tihange2 les importations d’électricité atteignent leurs limites, de sorte que l’approvisionnement risque de devenir trop juste, surtout en hiver.

Dans la perspective du démantèlement des centrales nucléaires en Belgique (à partir de 2015), le défi qui consiste à assurer l’approvisionnement et à éviter un black-out deviendra plus grand encore. Le Bureau fédéral du Plan a calculé qu’une panne de courant nationale d’une heure survenant un jour ouvrable provoquerait un préjudice économique total de quelque 120 millions d’euros.

Pour réaliser pleinement cette sécurité d’approvisionnement et cette indépendance énergétique la Belgian Offshore Platform demande aux autorités compétentes suffisamment de clarté, de sécurité juridique et de stabilité à long terme. Noter demande porte en particulier sur le mécanisme de soutien du secteur, la construction du projet Stevin (renforcement du réseau Elia) et la future politique énergétique.