A l’heure actuelle, six parcs éoliens d’une capacité totale de 1.556 MW sont opérationnels en mer du Nord belge : C-Power, Belwind, Northwind, Nobelwind, Rentel et Norther. En 2019, ces parcs ont produit 4,6 térawattheures (TWh) d’électricité, ce qui représente environ 6% de la consommation électrique belge totale ou l’équivalent de la consommation d’environ 1,3 million de familles. D’ici fin 2020, deux nouveaux parcs éoliens seront mis en service : Northwester II et Seamade. Les 8 parcs réunis produiront alors de l’énergie renouvelable pour environ 2,2 million de familles, soit près de la moitié des ménages belges.

Au cours des 10 années de production éolienne offshore en Belgique, la puissance installée est passée progressivement de 30 MW en 2009 à 1.556 MW en 2019. Le développement de l’éolien en mer est monté en flèche au cours des dernières années, grâce aux avancées technologiques et à la forte diminution des coûts de production. Rien qu’en 2019, la puissance installée a augmenté de 370 MW (44 nouvelles éoliennes de 8,4 MW) et a atteint un total de 1.556 MW. Il s’agit d’une augmentation significative de 31 % en un an.

Durant la seconde moitié de l’année 2020, les parcs éoliens Northwester II (219 MW) et Seamade (487 MW), actuellement en construction, commenceront à produire de l’électricité. La mise en service de ces nouveaux projets éoliens en mer du Nord belge permettra d’atteindre une puissance installée totale de 2.262 MW. A titre de comparaison, Doel 3 dispose d’une puissance de 1.006 MW et Doel 4 de 1.039 MW. Cette capacité éolienne de 2.262 MW produira en moyenne 8 térawattheures d’électricité par an, ce qui correspond à la consommation électrique d’environ 2.200.000 familles, soit environ la moitié de la consommation d’électricité résidentielle en Belgique.

Les éoliennes en mer produisent de l’électricité plus de 95% du temps : elles peuvent tourner dans des conditions allant d’une brise légère (2 Beaufort) à une violente tempête (11 Beaufort). L’énergie éolienne en mer représente donc une part considérable et capitale de l’approvisionnement en électricité verte en Belgique.

En 2020, la première zone dédiée à l’éolien en mer du Nord belge sera entièrement opérationnelle (voir carte ci-dessous).

Les nouvelles zones, situées plus à l’ouest dans le Plan d’Aménagement des Espaces Marins 2020-2026, permettront de développer environ 2.000 MW supplémentaires d’énergie éolienne en mer. Si la garantie de connexion est donnée aux développeurs, l’industrie de l’éolien offshore pourrait construire de nouvelles centrales électriques en mer d’ici 2024.

Dans le Plan de développement fédéral (PDF) 2020-2030, le gestionnaire de réseau prévoit le raccordement d’environ 2.000 MW de nouvelle capacité éolienne en mer entre 2026 et 2028. Le gouvernement fédéral prévoit de publier l’appel d’offres public pour cette nouvelle capacité fin 2023 au plus tôt. Cela signifie qu’il est peu probable que de nouveaux parcs éoliens soient construits en mer du Nord belge dans les 5 prochaines années. La BOP regrette ce statu quo après 2020. Alors que l’énergie éolienne en mer peut être développée rapidement et à moindre coût, la poursuite du déploiement de cette méthode de production neutre en carbone est retardée par le fait que le réseau électrique belge n’est pas prêt pour la nouvelle capacité éolienne offshore.

« L’industrie éolienne offshore a fait d’énormes efforts ces dernières années pour construire et exploiter des parcs éoliens en mer plus rapidement et à moindre coût, déclare Annemie VERMEYLEN, secrétaire générale de la Belgian Offshore Platform. Il est donc souhaitable et nécessaire que le développement de l’infrastructure énergétique passe également à la vitesse supérieure, afin que le développement de sources d’énergie neutres en carbone à grande échelle puisse être accéléré dans les années à venir. »

Etat des lieux de l’éolien en mer du Nord belge le 1 janvier 2020